L’ICANN (l’autorité de régulation de l’Internet) vient de l’annoncer à l’occasion de l’ouverture de sa 32e réunion internationale, à Paris le lundi 23 juin : l’ouverture des noms de domaine sera pour le deuxième trimestre 2009. Qu’est ce que cela va changer pour les internautes, pourquoi est-ce utile et quelles sont les dangers ?
Les prestataires (comme l’AFNIC (.fr)) qui vendent des domaines vont pouvoir être candidats pour devenir registre de nouvelles extensions. Fini les noms de domaine génériques (.net, .com, …) et les extensions géographiques (.fr, .de …), de nouvelles extensions vont pouvoir être possibles.
Ces nouvelles extensions toujours encadrées par l’ICANN pourront être réservées dès l’année prochaine.
On pourra donc personnaliser ses extensions et ainsi désengorger un peu les extensions génériques qui commençaient à saturer ! Le fait d’avoir des adresses en caractères non latins (chinois, cyrillique, arabe…) sera aussi possible.
Cependant malgré le réel intérêt de cette ouverture de marché, il va falloir rester prudent et les marques vont devoir rapidement investir dans des noms de domaines pour se protéger.
Des critères à respecter
Bien entendu ce procédé n’est pas aussi simple qu’il y paraît ! L’extension proposée devra répondre à quelques critères bien définis.
Il faudra tout d’abord veiller au respect du droit des marques. On ne pourra pas ainsi prendre une extension .casio, .google , … car elles seront bien entendu réservées au firmes correspondantes !
Les nouvelles extensions ne pourront pas être trop ressemblantes avec des extensions déjà existantes ! Pas de .kom ou de .gouve !
Ces extensions ne devront pas non plus correspondre à l’identité d’une communauté (par exemple une communauté religieuse) ou encore avoir une signification peu morale ou qui pourrait faire penser à un non respect de l’ordre public.
Ces deux derniers critères seront à première vue un peu compliqués à faire respecter et dépendront donc totalement de l’ICANN.
Les principaux problèmes que l’on risque de rencontrer
Les questions juridiques liées à l’utilisation de noms appartenant à des sociétés sont les questions qui reviendront fréquemment.
Les créations d’extensions ne seront pas à portée de toutes les bourses ! Il faudra en effet compter plusieurs dizaines de milliers de dollars pour obtenir une extension originale.
Un système d’enchères pourra être mis en place si une extension est demandée par deux entreprises. Ce sont donc les grosses entreprises qui auront le dernier mot …
Lors de conflit, on ne sait pas trop qui devra « arbitrer le match », mais une chose est certaine : l’Icann devrait bien tirer profit de cette nouvelle mesure car elle se rémunère sur chaque nom de domaine vendu …
A propos de l’ICANN ?
L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) organisation de droit privé à but non lucratif, est chargée d’allouer l’espace des adresses de protocole Internet (IP), d’attribuer les identificateurs de protocole, de gérer le système de nom de domaine de premier niveau pour les codes génériques (gTLD) et les codes nationaux (ccTLD), et d’assurer les fonctions de gestion du système de serveurs racines. En tant que partenariat public-privé, l’ICANN a pour mission de préserver la stabilité opérationnelle d’Internet, de promouvoir la concurrence, d’assurer une représentation globale des communautés Internet, et d’élaborer une politique correspondant à sa mission suivant une démarche consensuelle ascendante.